surnom(s) ♦ Docteur
date & lieu de naissance, âge ♦14 octobre 1844 à Burlington, Territoire de l'Iowa,26 ans
situation ♦ Célibataire
profession ♦ Médecin
groupe ♦ Villageois.

C’est d’abord et avant tout un intellectuel qui veut savoir tout à propos des dernières découvertes du monde moderne. Quand il n’est pas en train de s’occuper des maux de la population, notre petit homme est souvent occupé par la lecture d’un livre savant ou il fait des petites expéditions dans la nature pour cataloguer la faune et la flore des environs. On le voit souvent au bureau de poste, puisqu’il entretient des correspondances avec plusieurs universités de la côte est. Jefferson est très intéressé par le monde en dehors de St-Elmo Il a une absolue confiance en la science et dans le progrès. Il a souvent amené plusieurs gadgets en ville et a essayé à plusieurs reprises (souvent sans succès) d’amener les autres habitants de St-Elmo à les adopter. Il n’est pas le meilleur vulgarisateur.

Jefferson n’est peut-être pas un chef né, mais il a ses opinions et il est prêt à les défendre. On lui connait un intérêt pour la politique avec des tendances marquées pour les idées qui sont bien sûr très progressives, en particulier sur les droits civiques. Toutefois, à plus d’une reprise, il a préféré éviter l’affrontement ou battre en retraite. Il trouvera toujours une bonne excuse rationnelle pour se justifier, mais en même temps il lui arrive souvent de se sentir très coupable pour ce qu’il fait. En même temps, il intériorise tellement tout qu’il n’en parle en personne. De toute façon, il se dit que la plupart des gens apprécient qu’un docteur soit discret.

Le docteur ne se sent pas à 100 % dans son élément à St-Elmo, une si petite ville plutôt reculée du reste du monde. Il préférait être dans une grande ville plus ouverte aux nouvelles idées. Il lui arrive par moment de vouloir éviter l’église le dimanche, mais il continue de la fréquenter simplement pour ne pas être marginalisé par les habitants. Pourtant, il ne peut pas vraiment dire qu’il croit au divin, il n’a jamais eu une seule preuve de son existence. C’est un homme plutôt solitaire. Jefferson aime le travail bien fait et il peut être en fait plutôt pointilleux sur les détails. Il n’arrête pas de s’acharner sur le cas de son patient jusqu’à ce qu’il soit guéri et si un meurt, il va s’en vouloir pendant très longtemps.
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On peut dire sans ironie que le jour de la naissance de Jefferson fut un des plus marquants de sa vie. Non seulement pour avoir marqué la venue de son monde, mais il s’agit de la dernière journée où il vu ses parents et aussi celle qui détermina sa future profession.

L’enfant unique de David et Meredith Bucker, pris de longues heures pour sortir du ventre de sa mère, il était né un peu plus tôt que prévu, mais heureusement il n’était pas le moindrement prématuré. Il eut de la chance que le frère de son père a été présent à la ferme familiale ce soir-là, en fait il fut très chanceux qu’il soit là puisque l’enfant nommé en l’honneur du célèbre président serait probablement mort sans lui.

Les Bucker étaient une famille plutôt prospère, il n’était pas phénoménalement riche, juste assez pour être une très bonne cible pour un vol et il n’avait pas assez de fond pour assurer leur défense. Les gens dans la maison furent trop occupés par la perte des eaux de sa mère pour remarquer la venue des brigands sur le domaine familial. Jefferson venait à peine d’être mis dans les bras de Meredith que son père alla investiguer les bruits à l’extérieur, ensuite on entendit un coup de feu pour être suivi par le son du corps de David Bucker tombant par terre.

La jeune femme confia rapidement son enfant à son beau-frère, Thomas, ayant été rendu trop faible pour protéger son enfant par l’accouchement. Le docteur alla se cacher dans la cave, cachant la trappe sous un tapis. L’homme dut réconforter l’enfant plus d’une fois afin que ses pleurs n’attirent pas les bandits. Quand il sembla qu’ils avaient quitté les yeux, il découvrit le cadavre de Meredith.

Thomas ne pouvait abandonner cet enfant, autant parce qu’il se devait d’honorer son frère, mais aussi parce qu’il avait lui-même été dérobé de la chance d’être un père par la mort cholera de sa femme quelques années au précédent. Il voyait ça comme un signe pratiquement divin qu’il se devait de prendre soin de cet enfant.

Une nourrice fut rapidement engagée par Thomas pour l’aider à soin de son fils adoptif. Étant un médecin de formation, il préféra vendre la ferme de son frère et aller vivre dans la ville de Detroit plus au nord qui était en période de croissance à cette époque.

Jefferson eut une enfance plutôt heureuse, il ne se mixait pas trop aux autres enfants, préférant rester proche de son oncle qu’il trouvait si érudit. Voyant l’intellect du jeune garçon très tôt, il lui donna une éducation en conséquence. Apprenant le latin, l’anatomie, l‘histoire et bien d’autres domaines. Son esprit était toujours ouvert aux nouvelles possibilités. S’il n’était pas à l’école ou aux côtés de son oncle, il préférait passer son temps à regarder la gare ou le port de la ville.

En 1856, son oncle voulait s’établir plus à l’Ouest, plus exactement dans le Colorado, toutefois, il savait que la frontière était un lieu peu adapté à un esprit plus intellectuel que physique, alors il décida d’envoyer le jeune Jefferson au pensionnat. Le jeune garçon fut plus que surpris d’être envoyé de l’autre bout de l’océan, plus précisément à Paris. New York aurait bien suffi à l’adolescent, mais il se retrouva en une terre qu’il trouvait bien plus exotique que pussent être les contrées sauvages du Colorado.

La France fut choisie puisque la regrettée épouse était d’origine française. Thomas avait montré des notions du langage, mais plus d’une fois, le jeune garçon du s’en remettre à ses connaissances du Latin pour aider sa compréhension de la langue de molière. Il était plutôt critique du Second empire et cela lui apporta plus d’une fois des troubles avec les positions plutôt conservatrices de l’école, mais il s’arrangeait toujours pour ne pas trop provoquer l’autorité préférant rester à l’école et compléter son éducation. La médecine devenant son intérêt principal. Il alla au-delà du curriculum offert par son école. Il s’intéressa à la dernière découverte entendant parler de l’origine des espèces de Charles Darwin, de la découverte du lien entre les germes et les maladies, de Louis Pasteur et bien d’autres. Il a aussi lu les ouvrages philosophes des lumières et Victor Hugo.

Jefferson revient aux États-Unis à l’âge de 20 ans, avec toute la formation nécessaire pour commencer son travail de médecin. Il arrivait dans les derniers moments de la guerre civile. Il ne participa pas au combat et fit surtout du travail médical derrière les lignes de combat. Il aida pendant environ un an les forces de l’union en Virginie. Il n’était pas sur le champ de bataille, mais il allait dans les villes occupées par les forces du nord et offrait de l’aide médicale à tous ceux qui en avaient besoin nordistes, sudistes et anciens esclaves.

La guerre termina, il décida d’aller rejoindre son oncle à St-Elmo. Jefferson passa quelques années à l’aider dans sa pratique médicale avant de découvrir que celui-ci avait développé un cancer bien sûr mortel et totalement intraitable. Le jeune passa bien des heures à essayer tous les traitements imaginables ainsi qu’à essayer de faire une décoction avec les plantes locales, bien sûr sans succès et il du enterrer son oncle bien-aimé.

Depuis, il est le médecin principal de St-Elmo, un homme apprécié de sa communauté, malgré sa discrétion.
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