Saint Elmo, votre RPG à l'époque du Far West.
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 Bill Poole

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Bill Poole

Bill Poole



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MessageSujet: Bill Poole   Bill Poole EmptyMar 25 Oct - 20:30

Bill Abraham Poole



surnom(s) ♦ Bill le Boucher, Bill le Juste, Bloody Bill (à vos risques et périls)
date & lieu de naissance, âge ♦ 19 novembre 1827, Trenton, New Jersey.
situation ♦ Veuf
profession ♦ Boucher.
groupe ♦ Villageois.



ta personnalité
La première fois que vous croisez Poole, dans sa boutique ou au saloon, un jeu de cartes dans ses pognes de bûcheron, vous vous direz sûrement que l'homme est affable et plutôt sympathique. Effectivement, Bill a le sourire facile, le verbe franc ; si vous venez de débarquer et que vous n'avez pas trop l'air d'un pied-tendre perdu en chemin, il y a même de fortes chances pour qu'il vous aborde et qu'il vous parle de Saint Elmo. Ou de n'importe quoi d'autre d'ailleurs, car il a le don étrange mais fort utile de savoir lire les forces et les faiblesses de chacun. Sachant par là se rendre agréable...ou vous humilier.
Et c'est là, en le voyant de plus près, que vous comprendrez qu'il n'est pas seulement un type aimable et un peu naïf. Car son regard d'acier est celui d'un homme déterminé, charismatique et surtout prêt à tout pour obtenir ce qu'il souhaite. En général, c'est le moment où vous choisissez de ne plus jamais croiser sa route ou bien de suivre gentiment ce qu'il vous dira.
On ne peut pas réellement dire que Bill Poole soit un génie. Mais il ne manque pas d'intelligence et encore moins de ruse. Il a une haute opinion de lui-même et puisqu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, il remet la justice divine à Dieu et préfère se salir les mains pour châtier ceux qui osent se moquer de lui. Ne vous attendez pas à ce qu'il tire ses Colts en pleine rue tous les jours : il sait où sont ses limites, pour autant, tôt ou tard, vous paierez cher d'avoir essayé de vous dresser contre Bill Poole.



ton histoire


Petite musique d'ambiance :


Alors mon gars, comme ça tu veux que je te parle de moi ? Comme tu veux. T'auras même droit à certains passages exclusifs. Mais prend une chaise et paye ta tournée : avec ce que j'ai à dire, je risque d'avoir le gosier sec...

1.Ecce hereditas Domini filii mercis fructus ventris
Abraham et Jane Poole, mes parents, ont fui l'Angleterre en 1821. Ils sont partis vers l'Amérique, comme tant d'autres l'ont fait avant eux, et se sont établis là où leur bateau de traîne-guenilles les ont déposés : à Trenton, New-Jersey. À l'époque, Trenton était une petite ville, un étalage de maisons posés sur les marais, si bien que les nouveaux venus étaient vite repérés. Ils ont construit de leurs mains une maison et un fond de commerce où ils ont continué l'activité qu'ils exerçaient à Southampton : bouchers.
Pourquoi est-ce qu'ils sont partis d'Angleterre ? Avaient-ils encore une famille là-bas ? J'en sais rien et peut importe. Mes parents ne me l'ont jamais dit ; les gens de Trenton se sont chargés de leur inventer un passé. Certains disaient qu'ils avaient fait faillite, d'autres parce qu'ils étaient condamnés au gibet pour avoir vendu de la viande avariée. Ou pire – et soyons franc – de la viande humaine. Après tout, ils n'allaient pas à la messe et se mêlaient guère des affaires de la ville, si bien que l'incompréhension des habitants, ajoutée à la bêtise que donne la peur, les poussa à haïr le nom de Poole.
Pourtant, jamais boucher ne pourra être meilleur qu'Abraham Poole. Mes premiers souvenirs sont ceux des carcasses de bœufs oscillant dans l'arrière-boutique, de l'odeur lourde et pénétrante du sang frais sous les chaleurs d'été. Vaches et moutons étaient les plus courants mais parfois, d'autres silhouettes venaient se pendre dans l'ombre... Et quelle fascination j'avais à regarder mes parents tailler ces monstrueux morceaux de chair ! À voir les poulets se tordre, étêtés pourtant et éclaboussant le sol de sang ! Il n'y avait pas pour moi de plus beau spectacle que cette mise à mort orchestrée de l'animal, de ses tressautements d'agonie, puis de voir sa chair débitée, ses organes mis à jour, sous les coups de hachoir précis de mes parents.
Tout cela n'était pas du goût des habitants de Trenton. Un matin d'hiver, le curé du quartier, William O'Peer, est venu dans notre échoppe. Ma mère, assise devant son étal, attendait les clients dans le froid mordant, toute vêtue de lainages noirs sous son tablier sanglant. Mon père préparait une salaison dans l'arrière-boutique et moi j'étais occupé à déblayer le porche de la neige qui s'y était accumulé. Je revois encore la silhouette du prêtre, les éclats de voix à l'intérieur de la boucherie. Ce n'était pas la première fois que mes parents se disputaient avec lui. Ce qui était nouveau, en revanche, c'étaient les menaces de mort à peine cachées qu'il proféra ce jour-là. Il n'était plus question de ramener des païens sur le chemin de l'église : William O'Peer avait décidé de régler le problème un peu plus sérieusement. Je me souviens avoir regardé par la porte de la boucherie, avoir vu mon père, couteau en main, face au prêtre désarmé. Il aurait pu le tuer ce jour-là. Il comptait sans doute le faire après l'affront que cet idiot venait de lui jeter. Mais il ne fut pas assez rapide. Et O'Peer n'était pas décidé à entacher sa réputation.
Tout fut la faute d'une bouteille de lait. Quelle stupide mort ! L'après-midi même, je suis allé chercher du lait dans une ferme voisine. Maintenant, je suis persuadé qu'O'Peer avait tout préparé, avec la connivence des habitants. Mes parents burent ce lait ce soir-là – pas moi, je détestais cela. Comme d'habitude, nous nous sommes couchés, tous dans la même chambre, au-dessus de la boucherie. Et quand est venu le matin, il n'y a eu que moi pour me réveiller.
Je suis sûr qu'O'Peer avait empoisonné le lait. Je l'ai su quand cet hypocrite est venu en catastrophe avec le médecin, qu'il a fermé les yeux de mes parents et qu'il m'a lancé un regard à la fois surpris et dégoûté. Étonné que je sois encore en vie. J'avais neuf ans.



2.Pater noster, qui es in caelis...
On m'envoya dans un orphelinat catholique à Jersey City. Sans doute qu'O'Peer voulait essayer de sauver ce qui pouvait rester de pieux en moi. Sous l'égide du père Thomas et des sœurs qui s'occupaient des cours, il était difficile de ne pas manifester un peu de piété. Soixante garçons et filles, enfants de gueux trouvés dans la rue, vivaient dans cette vaste propriété, tous éduqués par une main de fer. À cinq heures trente, la cloche nous réveillait pour la messe où, à tour de rôle, nous servions le père Thomas. Le matin, il fallait tenir la maison : du ménage à l'entretien de la basse-cour, par tous les temps. Et l'après-midi, nous apprenions à lire et à écrire avec la Bible en main. Le reste de nos heures était rythmé par la prière, par les lectures de versets qui étaient les seules paroles autorisées pendant les repas, par les confessions que le père Thomas nous tirait chaque soir, par les louanges au Seigneur qu'il fallait rendre avec humilité agenouillés devant notre lit. Pendant un moment, j'ai cru qu'il n'y aurait pas d'autre vie que cette éternelle rengaine dans la crainte du Père Tout-Puissant et des violentes punitions du prêtre. Mes parents me manquaient, la chair chaude et le sang frais me manquaient et si j'étais encore un peu jeune pour comprendre de quoi ils étaient morts, le visage de William O'Peer restait gravé dans ma mémoire.
Le peu de temps libre que nous avions, la plupart des autres enfants le passaient à jouer ensemble. Moi, cela ne m'intéressait pas. J'étais hanté par mes souvenirs et, comme les greniers de l'orphelinat grouillaient de petites bestioles, je pouvais passer des heures à attendre la sortie d'un rat pour l'attraper et le tuer. Au début, c'était pour le plaisir de me rappeler les gestes de mes parents : je le pendais par les pattes, je l'écorchais et je le vidais plus ou moins maladroitement. Et puis, je me suis rendu compte que le plaisir de les entendre couiner de douleur était plus puissant encore que le simple fait de replonger dans mes souvenirs. J'ai commencé à apprendre ce que mes parents n'avaient pu me transmettre : certaines blessures tuent vite, d'autres lentement. Certaines font souffrir mais ne tuent pas. Je l'ai découvert sur les rats, puis sur les chats errants qui traînaient dans les jardins. J'allais fouiller leurs entrailles chaudes, je les regardais mourir avec fascination, et je gardais mes trophées bien cachés sous le plancher de ma chambre. J'étais fier de mes découvertes. Et j'ai fait l'erreur d'en montrer une à un autre garçon, que je pensais digne de confiance.
J'étais naïf encore, à l'époque. Je croyais que ce genre d'amusement pouvait être partagé avec d'autres. Que torturer des animaux, aimer l'odeur du sang tiède, détailler l'agonie d'un chat dévoré par les puces pouvaient intéresser d'autres personnes. Lorsque l'autre a vu le corps du chat que je lui montrais, blessé à mort mais encore vivant et agonisant, il s'est enfui en courant.
Les autres enfants, que je n'appréciais pas beaucoup, m'évitèrent complètement. Si bien qu'il vint aux oreilles du père Thomas que j'avais des occupations bizarres : un jour, il est entré dans la minuscule chambre où je dormais et l'a fouillée de fond en comble. Il a cogné les murs, le sol, jusqu'à trouver ma cachette. À grands coups de marteau, il a défoncé le plancher. Et trouvé les squelettes de mes meilleures trouvailles. Je l'ai vu pâlir de rage ; il m'a giflé de toute sa force d'ours québécois avant de m'attraper par la peau du cou et de me traîner dans la cour. En sortant de ma chambre, je me rappelle avoir entrevu le visage angoissé de celui a qui j'avais voulu faire confiance et qui m'avait trahi. Puis le père Thomas m'a fait agenouiller sur un bâton de noisetier et m'a obligé à réciter un rosaire (trois chapelets) dans le froid mordant de décembre, jusqu'à ce que la douleur me fasse taire. Quand il a jugé que je ne pouvais plus tenir debout, il m'a jeté mes maigres bagages et m'a chassé de l'orphelinat.

--

3.Sanctificetur nomen tuum...
À tout juste treize ans, j'ai dû apprendre à me débrouiller sans rien devoir à personne. Je dormais où je pouvais, sous les quais, dans les ruelles du port de Jersey City, sous un sac abandonné là, dans les embruns glacés ou contre l'arrière-boutique d'un saloon. J'ai appris à éviter les ivrognes et les bandits qui rôdaient sur le port à la nuit tombée, j'ai côtoyé les putains et les dockers, les immigrés qu'on entassait à l'extérieur de la ville. J'ai fait de petits boulots, de cireur de chaussures à vendeur de journaux, traînant seul dans la ville et protégeant les quelques pièces que je parvenais à gagner. Quand j'avais du temps libre, j'allais me promener dans les marchés, voler mon repas et surtout regarder les bouchers débiter leur viande. C'est là que l'un d'eux m'a chargé de transporter les restes et les carcasses à l'extérieur de la ville, là où les habitants entassaient leurs déchets. Personne ne voulait s'acquitter de cette tâche désagréable et trimbaler de la barbaque à la force des bras sur plusieurs kilomètres. Moi, au contraire, cela me plaisait.
Les autres gamins errants de la ville ne tardèrent pas à venir tourner autour de mon tombereau comme des moineaux affamés. J'ai compris alors le pouvoir que je pouvais avoir sur eux avec ces restes : je gardais les morceaux les moins avariés pour leur donner. Mais pas sans salaire : je leur prenais ce qu'ils avaient et qui me manquait. Petit à petit, mon commerce parallèle devenait florissant et les gamins des rues me respectaient. D'abord parce qu'ils crevaient de faim sans cette viande gâtée. Et parce que je prenais soin de battre devant tous celui ou celle qui me faisait l'affront de ne pas me payer. De temps à autre, je leur déclamais des passages de la Bible que j'avais appris par cœur ; nous établissions des plans pour ne pas être ramassés par les autorités, qui n'aimaient guère nous voir traîner. Pour cela, j'étais leur roi, ils étaient mes serviteurs ; c'était la première fois que je prenais plaisir à être avec mes semblables et où j'ai tiré quelques autres leçons : si on dit à un homme ce qu'il veut entendre, on le mène où on veut. Le pouvoir tient à peu de choses.

Quand j'ai eu assez d'argent pour m'acheter des vêtements convenables, j'ai décidé qu'il était temps de retourner faire un tour à Trenton. Il y avait là-bas quelqu'un qui avait une dette de sang envers moi. Je suis donc parti à cheval vers ma ville natale, avec pour seule arme un couteau rouillé mais affûté par mes soins. Et pour la première fois depuis mon départ de l'orphelinat, j'ai assisté à la messe dans la vieille église de mon ancien quartier.
William O'Peer exerçait toujours. J'ai attendu patiemment que sa cérémonie se termine, souriant à ses appels à l'Amour de son prochain, dissimulé dans l'ombre d'une colonne. Je l'ai laissé aller dans la sacristie et j'ai simplement frappé à la porte. Au début, il n'a pas compris. Puis son regard s'est teinté de peur et d'incompréhension quand il m'a enfin reconnu. Il a voulu parler, s'expliquer, se justifier comme un lâche. Je n'avais pas l'intention de l'écouter. Je l'ai frappé en plein ventre, en vrillant ma lame pour le plaisir de lui lacérer les tripes. Il est tombé au sol, cloué par la douleur, et j'ai siroté le vin qu'il gardait en le regardant souffrir. Quand le spectacle m'a lassé, j'ai arrosé sa soutane avec l'huile des encensoirs et j'y ai mis le feu. Son hurlement n'avait plus rien d'humain ; son corps encore vivant s'est mis à se tordre et à grésiller. Je suis sorti et je suis parti comme j'étais venu, inconnu parmi d'autres.
Pendant longtemps j'ai savouré le goût de la vengeance. Dieu nous juge peut-être à notre mort, mais il n'y a que les hommes pour punir les vivants. O'Peer était encore en bonne santé alors qu'il avait ruiné ma vie et enterré mes parents. Le tuer leur rendait justice. Et encore, cela avait été trop court...



À l'automne 1845, je me suis engagé dans l'armée. Je n'avais que dix-huit ans mais je faisais plus vieux que mon âge et j'avais l'habitude de me faire passer pour ce que je n'étais pas. C'était aussi plus sage, après avoir assassiné O'Peer, d'aller me faire oublier là où on ne me chercherait pas. Et puis, j'avais tué un homme : m'entraîner sur de simples animaux errants me semblait dérisoire. Je n'avais pas trouvé mieux pour cacher mes passions que ce job où on vous emploie pour assassiner vite et bien.
Je n'ai pas été déçu de cette décision. J'ai fait mes armes dans le sud, au Texas, pendant l'hiver, inconnu parmi tant d'autres jeunes recrues, où nous avons appris à manier le fusil et à tenir une charge en selle. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous éterniser sur les détails : fin avril 1846, les Mexicains ont attaqué Fort Texas. Et en mai, mon escadron de cavalerie a été rattaché au commandement du général Taylor. Bien décidé à renvoyer les Mexicains chez eux, il a lancé ses hommes dans une bataille furieuse, la bataille du Resaca de la Palma. Et pour moi, le baptême du feu. Nous avons chargé parmi les premiers sur des rangées de Mexicains décidés à en découdre, pilonnés par notre artillerie alors que leurs canons se traînaient à l'arrière. Explosions, hurlements et hennissements, tout cela était nouveau pour moi. Comme de tirer dans cette foule de visages grimaçants qui se dresse d'un coup. Puis d'entrer dans la marée humaine de l'infanterie ennemie, de se frayer un chemin à coups de crosse en poussant son cheval, avec un seul mot d'ordre : tuer. J'ai bien vite abandonné le fusil pour ma simple baïonnette. Et j'ai frappé, encore et encore. Dans la bousculade des corps, la chair chaude et frémissante, les cris, et la peur surtout, dans le regard de mes ennemis. Mes compagnons marchaient près de moi mais je ne les voyais plus. Il n'y avait que cette chair à éventrer et je fonçais droit devant, exalté, comme ivre.
La bataille a duré longtemps. Submergés, les Mexicains s'enfuient jusqu'à aller sombrer dans le Rio Grande. Au soir, debout sur les berges boueuses du fleuve, il n'y avait plus que les cadavres pour flotter sur l'eau. Et un immense charnier qui déjà attirait les corbeaux. C'est à partir de ce jour que mes plus proches camarades ont commencé à me prendre pour un fou. Je m'en foutais. J'étais content, couteau à la main. On se méfiait de moi : ce goût pour la mort n'avait rien de bon, même parmi les soldats. Néanmoins, mon zèle au massacre me donna le grade de caporal et le surnom amusant de « Red Bill » (Bill étant aussi une note, une addition).
Nous avons poursuivi les Mexicains pendant des semaines, comme des chiens harcelant une proie mourante. À Monterrey, nos ennemis nous ont de nouveau fait face et le combat a repris avec violence. Nous avons chargé encore et encore pendant trois jours sous le soleil accablant de septembre, écrasant à chaque pas les corps de ceux qui étaient tombés avant nous. J'ai connu la morsure des balles cette fois-là, le goût amer de la défaite. Je me suis relevé, j'ai massacré tous ceux qui passaient à ma portée. Le temps ne comptait plus...
Pendant de longs mois, nous avons continué notre marche. Dévorés par la fièvre et les blessures mais poussés par la rage de Taylor. Jusqu'à Buena Vista, où sans l'intervention salutaire des cavaliers de Jefferson Davis, nous aurions été battus. Beaucoup d'hommes de mon bataillon sont morts ce jour-là. J'ai été blessé ; pendant longtemps je suis resté coincé sous les cadavres d'autres soldats avant de ramper jusqu'à notre camp en plein cœur de la nuit. Ç'aura été la dernière bataille pour notre escadron réduit à peau de chagrin ; pour nous, la guerre mexicaine était finie.
Je ne suis pas resté bien longtemps dans l'armée : je ne supportais pas l'autorité arrogante des officiers. Pour en avoir battu un qui voulait faire valoir son grade pour me prendre ma place au saloon où nous fêtions notre victoire, j'aurais dû être fusillé. Le Président Polk, ravi de sa victoire, a cependant gracié ceux qui avaient été condamnés par la cour martiale. Pour moi, il était temps de retourner à la vie civile.



4.Adveniat regnum tuum !
Après l'armée, j'ai fait pas mal de petits boulots au Texas. Je ne restais jamais trop longtemps au même endroit. Les bonnes gens se méfient des anciens soldats – même si je ne le disais pas, cela se lisait sur mon corps et ses cicatrices. Après l'ivresse furieuse de l'armée, j'ai réussi à reprendre le masque du bon garçon en cachant mes lubies sanglantes aux yeux des autres. Mais je ne suis pas fait pour être obéissant et silencieux ; je suis trop enragé et explosif pour rester sage. Oh bien sûr, je respectais la loi – enfin, j'évitais de laisser traîner les cadavres de ceux qui me cherchaient des noises – et je travaillais avec sérieux. Mais malgré tout mes efforts, les gens finissaient par me faire comprendre qu'il valait mieux aller voir ailleurs. Quand je commençais à lire l'angoisse dans leurs yeux, il était temps de faire mes bagages. Après tout, on ne fait pas un chien d'un loup...

Le hasard de mes emplois m'a fait atterrir, l'été 1853, dans une propriété près de Lafayette, Louisiane. Le patron était un Français pur souche nommé Fernand Legrand. Il vivait là depuis son enfance et faisait marcher tant bien que mal sa petite affaire. Il avait besoin d'un garçon de ferme pour récolter sa canne à sucre et c'est moi qui a fait l'affaire. Fernand était un type digne de respect, obstiné et courageux : sa terre était fertile et ses récoltes abondantes mais il devait défendre sa petite propriété contre les bandits et les ouragans qui soufflaient chaque année. Il avait de la verve, de la hargne, il parlait politique et rêvait de Napoléon. J'aimais bien parler avec lui. Comme il se faisait vieux et qu'il était content de moi, il m'embaucha à temps plein une fois la saison finie. Je m'occupais de ses chevaux et de l'entretien des bâtiments ; tout cela était bien loin du travail de boucher mais je n'avais pas l'argent pour fonder ma propre boutique. Pour une fois que mon employeur n'était pas effrayé par ma présence, je ne pouvais pas laisser passer l'aubaine.
L'autre avantage non négligeable s'appelait Marguerite. Marguerite était la fille unique de Fernand Legrand, une jeune femme de 22 ans, mignonne. Et célibataire. Il ne m'a pas fallu longtemps pour savoir que Marguerite pouvait faire de moi un propriétaire. Pas un grand bourgeois, non. Mais quelqu'un de mieux qu'un tâcheron sans cesse sur les routes. Le père m'aimait bien et se faisait vieillissant ; de la patience et quelques discussions judicieusement placées et en mai 1855, j'ai épousé Marguerite Legrand. Devenant par là même l'héritier de la propriété familiale.

À la mort de Fernand Legrand, j'avais tout ce que je souhaitais dans l'immédiat : la stabilité et l'argent qui m'avaient manqués jusque-là. Je passais mon temps libre à chasser dans les bayous qui entouraient nos champs et le soir, je descendais dans le bourg branlant de Lafayette parier sur des combats sauvages auxquels je participais moi-même. Lafayette était une ville neuve : j'avais aussi l'occasion de renouer avec la politique et de subjuguer mes voisins le temps d'un discours.
Tout cela aurait pu durer quelques belles années. Je parvenais à assouvir mes idées sans que cela ne vienne troubler ma vie, j'avais des terres, de l'argent, de la considération. Seulement, Marguerite a tout foutu en l'air.
Un soir, je suis rentré plus tôt de ma descente à Lafayette. La maison était silencieuse et déserte, ce qui n'était pas de l'habitude de ma femme. Je l'ai cherchée. Et je l'ai trouvé dans le pailler, les jupons retroussés, en pleine étreinte avec un homme que je n'avais jamais vu. Qui il était ? Je m'en foutais royalement. Ce spectacle me suffisait pour me faire entrer dans une colère folle : le type en question n'a même pas eu le temps de s'apercevoir de ma présence que déjà, je lui ai collé une balle en pleine tête. Je me souviendrai toujours de la figure horrifiée de Marguerite, de ses suppliques et de ses excuses. Peu importe. Fallait réfléchir avant. Je lui demandais pas grand-chose. Elle m'avait fait cocu. Une telle honte, ça ne se pardonne pas.
Je l'ai frappée. Avec un peu plus de discernement que quand c'était O'Peer, toutefois. Ma fureur ne se contentait pas d'une simple mise à mort : elle avait tout ruiné. Elle m'avait humilié. Elle allait payer pour ça. Puisqu'elle aimait tant se coucher devant les hommes, je l'ai coincée au sol en m'asseyant sur ses jambes. J'ai tiré un long couteau dont je ne me séparais jamais. Et j'ai soigneusement dosé mes coups. Elle a hurlé, juré, supplié, je l'ai regardé se débattre, saigner et se tordre de douleur sans espoir de s'échapper. Les vieilles habitudes sont revenues, intactes. Les blessures qui font souffrir, celles qui tuent... Je l'ai torturée toute la nuit, jusqu'à ce qu'elle succombe de douleur. Au petit matin, j'ai traîné son corps avec celui qui l'avait séduite dans le bayou et j'ai lavé toutes les traces de sang dont le sol était maculé.
À cause de cette garce, je savais que je ne pourrais pas rester. Il y avait suffisamment de bêtes dans les marais pour qu'on puisse y mourir sans l'aide de personne. Cependant, les gens me connaissaient un peu trop bien. Ils jaseraient. J'ai donc attendu la fin de l'été et la vente de la récolte, vêtu de noir et endeuillé déjà de tout ce que je perdais, bouillant encore d'une rage qui ne s'apaisait pas. Quand est venu le temps des gros orages, j'ai de nouveau brûlé un pan de ma vie, purifié la honte par le feu. Pendant une bonne partie de la nuit, j'ai regardé ma maison brûler par mes soins, assis sur le dos de mon cheval, plus riche que 7 ans auparavant mais de nouveau errant.
Personne n'irait chercher mon corps dans les décombres. Je suis donc parti. Vers l'Ouest, ce pays où tout reste à conquérir, puisque l'Est et ses lois puritaines ne voulaient pas de mon art et de ma fureur.

C'est ainsi que je suis arrivé à Saint-Elmo, en décembre 1860. La ville venait à peine de naître au milieu des plaines sauvages et du désert, ramassis de chercheurs d'or, de bandits et de cow-boys désargentés. Sans l'ombre d'une étoile jaune, sans lois, un pays nouveau qui ne me connaissait pas encore...
Avec une partie de l'argent qui me restait, j'ai acheté un local, dont l'ancien propriétaire nourrissait les corbeaux à une potence. Avec tous les habitants qui se pressaient de semaine en semaine autour des ranchers et des mines d'or, il y avait un marché à prendre, comme on dit. J'ai enfin pu travailler dans la vraie lignée des Poole en ouvrant une boucherie.
Au début, ce fut un peu difficile, il faut le dire. Beaucoup des types qui traînaient dans le coin se sont dit qu'ils pourraient piquer la caisse – assez bien remplie. Il y en a quelques-uns qui se sont pointés, flingue à la main. Pour sûr, ils sont repartis avec le coffre. Mais quand ils tournaient bride, fiers comme des coqs et tirant en l'air pour annoncer leur victoire, je prenais place sur le pas de ma porte, j'armais mon Colt et je tirais. N'importe où, pourvu qu'ils tombent de cheval, de préférence dans un endroit douloureux. Avant qu'ils puissent réagir, je leur tombais dessus et je les égorgeais. Puis j'explosais leur tête à un esse, à l'entrée de ma boutique, avec écrit sur le front Exode 20.15 (« Tu ne déroberas point »). De mémoire, trois s'y sont fait prendre, pas plus.
Il y a bien eu d'autres malins qui pensaient me voler ma viande, tricher au poker ou manigancer contre moi. Ceux-là non plus n'ont pas recommencé. Les premiers, vous verrez, il leur manque une main. Les autres, c'était selon l'humeur du moment. Mais ce n'est que justice. On ne s'attaque pas à moi impunément. Et puisque j'ai passé l'âge de croire que Dieu ou un juge bien intentionné viendra châtier ceux qui s'en prennent à ce qui m'appartient, je mets la main à la pâte. Et je compte bien apprendre aux habitants de Saint-Elmo ce que « justice » et « honneur » signifient.
Ce que je peux dire, c'est que Saint-Elmo a une démographie très fluctuante...

Un dernier mot sur mes concitoyens ? Pourquoi pas !
Jessie Johns : on se souvient de son arrivée fracassante, pas vrai ? J'aime bien ses méthodes. Mais il s'accroche à la Loi comme un curé à sa Bible. Ça lui coûtera cher. Il n'y a pas de place pour de telles conneries à Saint-Elmo.
Mildred Morgan : je l'ai déjà croisée sans la côtoyer. Une bourgeoise, une femme d'affaires. Deux choses qui n'ont rien à faire ensemble. Mais on la dit dure en négociations et bien portée sur les actions détournées... On pourrait avoir des intérêts communs, effectivement.
Emily Brown : c'est une des filles de Miss Bee. Pourquoi plus elle qu'une autre ? Je sais pas. Elle est jolie. Elle a du caractère mais elle ne rechigne pas à la tâche. Et sans faire la gueule. J'en demande pas plus.





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Dernière édition par Bill Poole le Jeu 27 Oct - 21:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMar 25 Oct - 21:35

Bienvenue à Saint-Elmo Poole !

Un personnage troublant, peut-être nous croiserons-nous pour un verre ou deux.
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMar 25 Oct - 22:56

Un homme très intéressant...
Bienvenue Bill, je t'attendais!
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 7:39

Wel' mister =)
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Benjamin Ford Waldon

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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 13:11

Bienvenue sur le forum Bill ^^

Bon courage pour terminer ta fiche.
(pour ta question de longueur, ça dépend combien de parties tu veux faire encore lol)
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Dehlia James

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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 13:52

Pas de limite de lignes! J'ai hâte de lire la suite Very Happy
Je rêvais que ce personnage soit pris, je n'y croyais plus :youhou:

Je suis complètement fan de la musique "d'ambiance". Very Happy

Héhé, un Nantais, comme mouaa :gla:

Bienvenue !
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 13:52

Bill le boucher, j'adore :aiecaramba: :yeux:
Bienvenue à toi !
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Grace Earp

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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 16:22

Bienvenue Bill
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 17:23

Tant de bienvenue déjà ! C'fait plaisir ! :yeux:

Merci merci !

Pour le surnom, hum, pas eu besoin de trop me creuser la tête, c'est l'oeuvre de votre admin préférée ! (non, je ne fais pas de la lèche je soutiens juste les Nantais...)

J'espère pouvoir faire des rps dignes de ce nom, je n'ai jamais tenté le rpg historique (et accessoirement je croule sous le boulot - eh oui, un peu masochiste sur les bords aussi...)

La suite viendra en fin de semaine, promis !

@ Ben Waldon : heu, je n'ai pas compté mais disons que c'est un tiers de la totalité...

@ Mildred : t'as envie de mourir jeune, toi :boing:
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 19:28

Héhé, je n'ai pas les honneurs d'avoir inventé ce surnom (ni même le nom) puisqu'il s'agit d'un personnage existant et aussi utilisé dans Gangs of New York. Ceci dit, le Bill Poole de Saint Elmo est un peu réaménagé pour le forum mais je sens que tu bien su déceler le potentiel du personnage Razz (c'est vraiment - selon moi - un des personnages les plus complexes des PVs du forum ^^). Bon courage pour la suite!
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyMer 26 Oct - 21:43

Putain enfin un boucher! On va pouvoir bouffer de la tripe!
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyJeu 27 Oct - 19:20

Autant que tu voudras, mon petit. Si tu paies en monnaies sonnante et trébuchante !

*vais peut-être continuer ma fiche moua...*
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyJeu 27 Oct - 19:55


Gangs of New York, tellement aimé ce film!
Cher Bill le boucher, je serais intéressée par rp avec vous par la suite... -mais ne me découpez pas siouplaît-
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyJeu 27 Oct - 21:23

*pince la joue de Maggie*
J'dis pas non, ma jolie. Je range mes couteaux de temps à autre, tout de même !

EDIT : histoire finie !
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyJeu 27 Oct - 21:33

J'aurai sans doute besoin de vos services monsieur Poole...
Juste pour couper de la viande bien tendre contre de la monnaie sonnante et trébuchante. Beaucoup de monnaie...
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyVen 28 Oct - 12:06

Mildred, il faudrait quand même attendre que l'intrigue avec les shérifs et le Doc' se tasse avant de se lancer dans de nouvelles affaires (surtout que c'est encore loin d'être terminé puisque Jefferson n'a pas encore été arrêté, ou questionné).


Superbe fiche de présentation!
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyVen 28 Oct - 12:07


fiche validée !

Ca y est! Tu as été validé par l'administration, tu peux désormais rejoindre le RP alors bienvenue parmi nous! Tout d'abord, pour t'imprégner du décor et de l'ambiance, tu peux lire les topics créés dans la partie "Aide"; ensuite, tu peux créer tes demandes de liens, demandes de topics ainsi qu'ouvrir ton coffre fort qui te permettra de ranger soigneusement tes derniers achats. N'oublie pas que tu peux aussi trouver un métier et ainsi, recevoir un salaire! Enfin, pour te détendre et faire connaissance avec le reste des joueurs, direction : LE FLOOD!

Maintenant, c'est à toi de jouer Very Happy
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyVen 28 Oct - 18:34

Dehlia James a écrit:
Mildred, il faudrait quand même attendre que l'intrigue avec les shérifs et le Doc' se tasse avant de se lancer dans de nouvelles affaires (surtout que c'est encore loin d'être terminé puisque Jefferson n'a pas encore été arrêté, ou questionné).

Mais voyons, non!
Tu vois vraiment le mal partout Dehlia, je veux simplement discuter et faire connaissance avec ce charismatique personnage... :gla:

Ps: Si tu laissais la justice faire son œuvre le bon Doc serait déjà sur la potence!
Wink
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyVen 28 Oct - 20:51

Merci du compliment ! J'avoue que je me suis un peu lâché sur les bords...
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyDim 30 Oct - 15:49

(J'aide justement la justice à faire son travail il me semble. ^^)
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyDim 30 Oct - 16:02

Mais qu'a fait ce vilain docteur ? Que je le sache avant de le croiser en rp !
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyDim 30 Oct - 16:04

Il a croisé le chemin de Mildred Morgan ^^
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyDim 30 Oct - 16:06

Et il a couché avec elle ? Il a tué un de ses patients pour gagner de l'argent ?
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyDim 30 Oct - 16:13

Euh à ma connaissance le docteur a couché avec toutes les prostituées de l'Ouest, mais les garces comme Mildred ne semblent pas l'attirer ^^
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MessageSujet: Re: Bill Poole   Bill Poole EmptyDim 30 Oct - 16:28

Faut replacer les éléments dans leur contexte Wink Je ferais un grand résumé de tout ce qui est arrivé en ville depuis l'ouverture du forum pour aider les derniers arrivés à s'y retrouver Very Happy
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