Sujet: Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright Mer 26 Oct - 22:48
SWANN & LILIAN
A l’horizon le soleil se couchait lentement, teintant le ciel d’une couleur rosée et violacée à inspirer jusqu’aux chanteurs les plus froids, les couleurs pâles et vives se reflétaient sur les quelques nuages solitaires qui traînaient de ci- de-là perdu dans l’immensité du ciel. Les montagnes sèches de découpaient du ciel, toujours plus hautes, plus imposantes. L'air était tiède, même en cette période de l'année, ce qui n'eut pour effet que de faire soupirer Swann. En Angleterre, le temps était sûrement humide, et la pluie tombait. Peut-être même la neige puisque décembre approchait à grand pas. Ici, le plus difficile était de s'habituer à ne pas voir beaucoup de verdure, rien que de l'ocre et du bleu. La terre et le ciel. D'un claquement la jeune femme referma la fenêtre en se levant de la chaise sur laquelle elle avait passé son après-midi, regardant la vie extérieure, ne parvenant toujours pas à s'y habituer. Elle n'était pas d'ici et elle le sentait. Baissant les yeux, elle balaya du regard la chambre dans laquelle elle était. Un simple lit, une table, une chaise, une salle d'eau. Voilà à quoi elle en était réduite, elle qui était habituée aux soies et aux velours les plus précieuses. Cette chambre, la sienne, avait la taille de l'un des carrosses de son père dans lesquels elle montait pour se rendre à des bals ou à Londres. Swann ne regrettait pas son choix, être ici, même si elle était totalement à côté de la plaque, l'apaisait, et renforçait sa douleur en même temps. Pour beaucoup d'habitants, elle était une curiosité. Cela ne la gênait pas, depuis sa plus tendre enfance elle avait appris à être observée, écoutée. C'était parfaitement normal même si parfois elle s'en serait bien passée. Lorsqu'elle serait intégrée, on l'oublierait, on passerait à autre chose. Si seulement il pouvait y avoir une bonne tuerie, un petit massacre. C'était tout ce qu'il fallait. Et ici, dans ce pays de barbe, de personnes non-civilisés, ça ne devait pas manquer! Au début, la jeune femme l'avouait, elle avait été effrayée par toute la violence qui régnait, elle avait ressorti de ses affaires un couteau dont elle avait oublier l'existence. Après quelques entraînements, il s'était avéré qu'elle était toujours aussi adroite pour le lancer et qu'elle touchait toujours sa cible. Face à un pistolet ce n'était certes rien, mais avec, elle se sentait rassurée. Elle ouvrit dans un grincement la porte et descendit rapidement les escaliers qui craquèrent sous ses pas, pourtant légers. Avec un soupir, elle franchit le seuil et se retrouva dehors. La nuit tombait oui. Qui dont irait se promener dehors en pleine nuit? Les ivrognes et les fous. Swann se plaçait dans la seconde catégorie. Elle savait que cette sortie nocturne comportait quelques risques, mais elle n'avait jamais eu le droit de le faire, désormais elle était libre, elle faisait ce qu'elle voulait et personne n'était là pour l'en empêcher. L'autre chose que la jeune femme ne supportait pas, c'était cette poussière qui l'étouffait. Quand il y avait du vent, c'était pire que tout. Être ici, c'était son choix, et elle comptait bien demeurer là quelques années, le temps que tout s'arrange, qu'elle puisse rentrer chez elle sans crainte, sans douleur. Avec le peu qu'elle possédait ici, elle se rendait peu à peu compte de tout ce qu'elle avait abandonné. Mais c'était pour son propre bien qu'elle faisait cela et elle comptait s'y tenir. En silence elle s'avança le long de l'allée centrale de Saint Elmo. Les rues étaient silencieuses, seul parvenait du saloon les cris et les chants des ivrognes, ainsi que de la musique. Quelques minutes plus tard, elle parvint à l’extrémité de la ville, là où se trouvait le bureau du sheriff et la gare. Elle s'arrêta, observant les alentours avec application. Au moins, elle était tranquille. Du moins, pour le moment. Swann ferma les yeux un instant et se répéta en boucle, mentalement, que tout allait bien, très bien. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle remarqua qu'elle n'était plus seule.
Spoiler:
Excuse-moi cette chose, je suis pas inspirée ><
Lilian Elynn
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Sujet: Re: Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright Jeu 27 Oct - 21:52
La nuit venait de tomber à Saint-Elmo. L’air était tiède, mais assez frais pour l’époque de l’année. Les étoiles brillaient doucement dans le ciel, car aucune lueur de la ville, là où Lilian habitait, ne pouvait les cacher. Elle avait terminé son travail, toutes les vaches étaient dans leurs pâturages habituels, et même certains taureaux réticents aux grandes cornes. Cependant, Big Burn était toujours pleins d’énergie, même après une journée passée à galoper. Le remerciant, Lilian tapota l’épaule du cheval bai foncé, qui poussa un petit hennissement amusé. Pendant quelques minutes, elle regarda les vaches, qui s’étendaient dans les grands prés devant elle. C’était un spectacle magique, sous la lune et les étoiles. On entendait le bruit du vent, l’herbe haute se balancer, les grillons sautiller. Et ça, la jeune fille ne l’échangerait contre rien au monde. Qu’elle liberté, de savoir que devant nous, se trouve des plaines infinies et des canyons de sable ! Qu’elle liberté que d’être assise sur le dos d’un cheval, cet animal majestueux, et de savoir que tout le monde s’offrait à vous…
Après quelques instants, ou en fait, plusieurs minutes, Lilian se dit qu’elle passerait bien faire un petit tour en ville, pour des commissions. Elle avait besoin de viande, car elle voulait garder ses vaches et ses bœufs pour l’instant, avant d’en avoir plus. La jeune fille conduit donc son cheval, où est-ce lui qui l’amena ? – vers l’entrée de la ville. Le trajet dura environ ving minutes au petit galop, et parfois dans un galop plus grand pour se défouler. Lilian aimait sentir le vent fouetter son visage, ses cheveux virevoltants sous son chapeau usé de cowboy. C’était assez risqué de se montrer en ville à cette heure, mais tant pis, elle avait un petit revolver noir à la ceinture, et si elle devait l’utiliser… Elle le ferait. Enfin, Lilian arriva à l’entrée de la ville, où elle vit une dame environ 20 ans – ou peut-être plus ? – les yeux fermés, sentant la brise légère du crépuscule. Quelques secondes plus tard, elle ouvrit les yeux, et remarqua que Lilian se tenait devant elle, toujours à cheval. « Bonjour… Ou plutôt, bonsoir. » Lilian fut surprise de trouver la jeune dame sans défenses, là, les yeux fermés, comme si elle attendait son destin. C’était tout simplement stupide. Une balle dans le dos ou la tête était si vite arrivée…
Swann L. Athelstan
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Date d'inscription : 25/10/2011 Âge : 23 ans $$ : 1510 Messages : 107 Localisation : Saint Elmo
Sujet: Re: Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright Ven 28 Oct - 13:38
Tout pouvait arriver si vite. Le couteau caché dans les plis de sa manche était prêt à partir, à se ficher dans une gorge ennemie. Tout pouvait si vite arriver, surtout lorsqu'on se fiait aux apparences. Un cavalier se tenait devant elle, toujours à cheval, un beau cheval, remarqua Swann rapidement, elle s'y connaissait en chevaux, son père, comme beaucoup de nobles, possédait une écurie, et pas des moindres, une trentaine des plus belles bêtes du pays, dont certaines avaient participés à Ascot et d'autres courses tout aussi prestigieuses. Examinant l'arrivant, la jeune femme se rendit compte qu'en fait, c'était une arrivante, une femme, ou plutôt une jeune fille dont les longs cheveux sombres retombaient souplement dans son dos, sur sa tête était enfoncé un stetson et elle était vêtue comme un homme. Une fermière sans nul doute. « Bonsoir... » répondit poliment et prudemment Swann en observant l'étrange jeune fille, de plus en plus intriguée. Que faisait-elle là? N'était-elle pas censée être chez ses parents, dans sa ferme? Surtout vu l'heure. C'était anormal, inhabituel. Mais après tout, peut-être avait-elle ses raisons car Swann ne la connaissait pas. Elle commençait tout juste à retenir les noms des habitants, des commerçants les plus importants de Saint-Elmo, alors ceux des gens de petites classes, ce n'était même pas la peine d'y penser. Pour l'instant. A pas lent elle s'approcha du cheval, sans bruit. Elle tendit la main de manière à ce que le cheval la sente avant de la laisser approcher, si il le voulait. Elle laissa sa main courir sur son encolure un bref instant, avant de sourire à sa cavalière, une lueur appréciative dans le regard et fit « Beau cheval... Comment s'appelle t-il? » Elle mentait un peu, ce n'était pas l'un des plus beaux, mais pour un endroit comme ici, c'était une belle bête. Cela faisait des années, depuis son mariage à vrai dire, que Swann n'était pas montée sur un cheval, mais ici, les gens montaient différemment, avec des selles différentes et la jeune femme n'y comprenait absolument rien. Il ne manquait plus qu'elle se ridiculise à essayer de monter à nouveau pour qu'on la tourne au ridicule et elle n'avait pas envie de cela. Pas du tout. « Et vous, comment vous appelez-vous? » continua t-elle rapidement, remarquant que si elle avait demandé le nom du cheval, elle avait malencontreusement oublier de demander celui de la propriétaire et cela pouvait être vexant de s'intéresser plus à l'animal. En parlant, Swann continuait à faire le tour du cheval qui redressait les oreilles, curieux. Avec un sourire, elle s'arrêta en face, observant les yeux sombres et intelligents de l'animal. On lui avait toujours appris qu'un cheval n'aimait pas qu'on reste dans son dos, parce qu'il ne voyait pas. A vrai dire, on lui avait appris beaucoup de chose, parce que Swann était la seule de ses soeurs qui montait à cheval et cela ravissait les jeunes écuyers qui avait appris à monter à la fillette, c'était du moins, plus calme que de préparer un parcours d'obstacles organisée par son père pour ses amis. Ils passaient des moments plus calme à partager leurs connaissances avec quelqu'un.
Lilian Elynn
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Sujet: Re: Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright Dim 30 Oct - 21:34
La femme qui se tenait devant elle était assez jolie, habillée plutôt bien pour la région. En tout cas, elle ne semblait pas être d'ici, du moins, depuis quelques temps. Bonsoir... Elle était soupçonneuse, comme si Lilian allait lui sauter dessus, mais cette expression passa, et elle affiche plutôt un air surpris. Étrange, cette jeune femme. Puis, elle s'approcha doucement de Big Burn, qui se laissa faire. Surprenant de la part de la noble, le cheval était assez nerveux, et peu arrivaient à s'en approcher. La nouvelle venue caressa doucement son encolure avec un sourire amusé. Beau cheval... Comment s'appelle t-il? Lilian se dit qu'elle allait aimer cette fille! Pour elle, quelqu'un qui aimait les chevaux était un ami, ou presque, du moins. Elle était contente de ne pas passer par toutes les formalités habituelles d'une discussion polie, mais l'autre femme rajouta quelques paroles avant que Lilian ne put ouvrir la bouche. Et vous, comment vous appelez-vous? Elle avait regardé la jeune femme poliment, comme si elle s'attendait que Lilian soit vexée. Alors que cette dernière sourit, la bourgeoise regarda le cheval qui se tenait devant elle. Puis, la jeune fille au cheveux auburn sentit son cheval se tendre. Il poussa un petit hennissement nerveux, puis piaffa, la tête haute. Lilian n'eut qu'à faire un sorte de ''shhhhhh'', et le poulain se calma aussitôt. La cowboy tapota dans l'encolure de l'animal, puis se tourna vers la femme et dit : « Désolé, il est encore un peu nerveux, c'est un poulain. Il se nomme Big Burn... Et moi c'est Lilian, Lilian Elynn. » Comme un homme, elle se présenta en baissant un peu son chapeau de cowboy, puis en le remontant. Elle pariait qu'elle allait bien s'entendre avec l'autre jeune femme. Mais visiblement, elle n'était pas de la région, encore moins du pays. Et que faisait-elle ici, à Saint-Elmo, solitaire, en plein milieu de l'entrée de la ville? Elle n'était certainement pas là pour contempler les étoiles! C'était bien étrange... Mais bon. Après tout, tout le monde ici était un peu bizarre. De plus, Lilian était contente de ne pas être tombée sur un bandit, même si elle savait bien se défendre, ou sur une prostituée - le genre de femme qu'elle détestait au plus haut point. Quand elle y pensait, sa vie n'était pas si mal que ça, quand même... Puis, elle se rappela que la jeune dame attendait, alors elle prononça quelques paroles, le sourire au lèvres : « Je vous retourne la question ; Et vous, qui êtes vous? Et que venez vous faire ici, dans cet endroit bien solitaire, de plus la nuit? Une chance que vous êtes tombé sur moi, ici il y a des gens bien plus dangereux... Faîtes attention. » Elle se sentait un peu stupide de donner ainsi des conseils à une femme sûrement plus vieille qu'elle, mais bon, ce que Lilian avait dit était vrai. Vaut mieux être averti que perdre la vie...
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Sujet: Re: Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright
Sometimes when I close my eyes I pretend I'm alright
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