Alors que je venais tout juste de rattacher mon matériel à ma monture, Mildred se précipita dans mes bras. Je restais pantois, surpris par cet élan soudain de générosité. Elle me susurra quelques mots que je pris soin d'imprimer dans mon cerveau. Je la sentais fébrile à l'idée de retourner chez elle, apeurée de devoir faire face à la terrible menace que pouvait représenter les Waldon. Il était hors de question que cette femme paye pour un enfoiré de sadique aux pulsions sexuels inassouvies. J'étais désormais plus que déterminé à mettre un terme aux agissements de ce faux médecin. Non content de décrédibiliser sa profession, il mettait également la vie d'honnêtes citoyennes en jeu et je ne pouvais le tolérer.
Je répondais au salut de Mildred et la suivais du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans cette marée d'hommes et de femmes. On eût dit une frêle embarcation en perdition. Le Sheriff vint se poster près de moi et se mit à me parler. Je réassurais les sangles de mon matériel avant de lui répondre:
" Je suis d'accord avec vous. Il est hors de question de laisser pareille engeance en liberté. Et pour ce qui est de rendre la justice, nous verrons sur le tas. Une pendaison n'est pas pour me déplaire dans ce genre de cas. Je n'étais pas un enfant de choeur, loin de là. Et j'espérais que le Sheriff comprendrait le message. Mon étoile avait beau représenter le Gouvernement Américain, je n'en étais pas moins dénué de mon libre arbitre. Si je considérais qu'un crime devait être puni par une sentence définitive, il était hors de question pour moi, de perdre du temps en paperasses et procès inutiles. Le Sheriff se mit en route et je le suivais comme son ombre. Par contre permettez-moi d'émettre un doute. Je ne pense pas que le Doc soit retourné chez lui. Je connais ce genre de types. Tant qu'ils n'ont pas assouvis leurs pulsions, ils ne peuvent trouver la quiétude. Si vous voulez mon avis, il a du se rendre dans un bordel pour étancher son désir charnel. L'enseigne du Green House, pour le moins tape à l'oeil, m'appelait de ces voeux. C'était un bon point de départ pour notre affaire, j'en étais certain. J'indiquais du menton, le tripot au Sheriff. Et si on commençait notre investigation par ici. Miss Morgan l'a indiqué comme étant le lieu favori du médecin. Je suis prêt à parier que celui ou celle qui gère cet établissement saura nous renseigner sur la dernière fois où a été vu le meurtrier. Peut-être, si nous avons de la chance, est-il encore à l'intérieur. "
Je passais une main sur ma nuque et y ôtais la fine pellicule de sueur qui se répandait dans tout mon dos. Autant être un minimum présentable si je devais taper la causette avec une femme. Je grimpais les trois marches du perron et m'arrêtais sur le palier.
" Une dernière chose. Si vous avez des hommes loyaux en qui vous avez pleinement confiance dans cette ville, envoyez-les surveiller discrètement la demeure de Mildred Morgan. Je ne serais pas surpris que les Waldon tentent de la liquider suite à cette affaire. "
Je passais une main dans ma ceinture, réajustais le col de ma chemise et poussais les portes de l'établissement. Une fraicheur agréable se lova sur ma peau. Je relevais mon chapeau pour en faire profiter mon front perlant de sueur que j'essuyais aussitôt avec le revers de ma manche. C'était un lieu décoré avec finesse et bon goût. Ce genre d'endroit florissait de plus en plus dans les petites villes. Ils étaient souvent à l'image du propriétaire. Au vu de la décoration raffinée et de l'élégance de certaines prostituées, j'en déduisais rapidement qu'une femme devait être à la gérance de l'établissement. Je saluais les femmes d'un hochement de tête très galant. Elles méritaient le respect malgré leur travail que je considérais comme dépravant. Hélas, certaines n'avaient pas choisies de se trouver ici et je m'abstins de porter toutes formes de jugement à leur encontre. Je me tins donc tranquillement, dans l'expectative de voir débarquer la matronne, seule personne véritablement susceptible de nous orienter dans notre affaire. Je gardais néanmoins un oeil à l'étage, au cas où notre cher docteur, si tant est qu'il se trouvait là, s'aviserait de nous fausser compagnie.
Jefferson Bucker
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Jefferson s’examina un instant dans le miroir de la chambre de Maggie pour s’assurer qu’il avait un air parfaitement honorable. Il n’aimait pas trop avoir l’air d’avoir couru un marathon (pour utiliser un euphémisme) devant ses clients. Il s’assura que ses vêtements ai un air convenable et que ses cheveux soit aussi impeccable que possible. Il avait été passablement ébouriffé dans ses ébats avec elle. Il regarda un instant ses mains, elle était un peu fripée par toute l’eau du bain, ce n’était pas vraiment agréable, mais il pouvait bien endurer ce désagrément qui de toute façon allait se corriger par lui-même.
Son cœur bâtait encore fortement et sa respiration était encore quelque peu surchargé, mais tout cela allait probablement se corriger plus rapidement que l’état de sa peau. Il quitta la scène après avoir fait un dernier adieu à Maggie la remerciant de ses bons services et se dirigeant vers la sortie, essayant de se faire discrète. Avec un peu de chance, cela serait une journée sans rien de particulier. Le docteur s’avança vers la sortie et passa le portail sans le moindre problème. La prostituée avait bel et bien réussi à lui faire oublier ses ennuis avec Mildred. Il avait probablement quelqu’un de malade quelque part qui devait être soigné.
Jefferson commence à travailler la rue, l’attention des gens autour de lui semble être menée dans la direction contraire de sa direction. Éventuellement, il ne peut pas s’empêcher de retourner le regard pour voir de quoi il s’agit. La populace de St-Elmo semble remarquer que James Ferguson va au Green House. Le Marshall est quand même une présence imposante. Il ne sait pas pourquoi, mais il se sent soulagé qu’il ne soit pas au bordel au même moment que lui. Il semble quand même assez menacant, mais s’il était seul, en plus il est armé, Jefferson semble déterminé qu'il est plus du genre officier de la loi que bandit en même temps cela ne change pas vraiment grand chose pour lui vu qu'il est dehors.
Soudainement, il commence à voir que l’attention semble passer du Green House vers lui, il sent comme si les gens commencent à pointer son attention sur lui. Une sorte de mot semble se propager sortir du Green House et aller vers lui. Il ne s’était pas si c’était une sorte de paranoïa personnel, mais un truc semblait se tramer. Est-ce que ça avait rapport avec le dernier visiteur? Il semblait quand même avoir une causalité. Le docteur reste planté là si ce n’est que par curiosité personnelle. Un élément semble lui échapper. Est-ce la vengeance de Mildred Morgan? Il espère que non, si elle a mis la loi de son côté, il est sérieusement désavantagé. Sa seule option serait de faire valoir la vérité, mais même là il n’a guère de véritable façon de prouver ce qui est arrivé. Il pense toutefois, en fait une partie de lui voit quelques avenues apparaître. Ou peut-être que se type est en fait un criminel envoyé à sa recherche pour l'éliminer. Son esprit a trop peur pour faire quoi que se soit.
Dehlia James
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Dim 23 Oct - 19:07
Dehlia venait de passer ces deux dernières heures auprès de clients habituels du Green House. Pour l'occasion, ses lèvres s'étaient muées en un sourire faussement enjôleur, elle avait feint l'excitation, l'envie. Ses clients n'étaient pas du genre à se préoccuper des sentiments et peu leur importait que son comportement fut un mensonge, tant que le résultat était là. Heureuse de s'être libérée de ces brutes de décoffrage, Dehlia descendit à l'accueil où elle avait le droit à une pause de quelques minutes avant l'arrivée du prochain habitués.
C'est en descendant les marches du vaste escalier que la jeune femme aperçut un homme bien différent de la clientèle habituelle. A ses vêtements et son allure, Dehlia comprit rapidement qu'il n'était pas ici pour satisfaire ses besoins mais plutôt pour affaires. Il n'était pas rare que Dame Bullock s'entretienne avec des hommes pour parler business. L'homme attendait sagement à l'entrée du bordel ce qui amusa quelque peu Dehlia. Il était rare qu'un étranger débarque au Green House, tous avaient leurs habitudes et ne s'attardaient jamais au seuil de la porte. La jeune femme s'avança vers lui, souriante (car même s'il n'avait pas la tête de ses clients, il fallait toujours faire bonne impression.. Au cas où).
"Bonjour. Cherchez-vous quelqu'un de particulier?" Demanda la prostituée faisant allusion aux filles de Bullock. Il n'était pas rare que des hommes viennent tenter de séduire les filles du Green House, seules jolies jeunes femmes encore célibataire en ville. (Étrangement, les prostituées n'avaient pas si mauvaise réputation que cela mais leurs prétendants étaient bien souvent des ivrognes égarés).
Attendant la réponse de l'étranger, Dehlia observa son visage. Il semblait marqué, ce qui était souvent le cas des hommes ayant eu l'expérience de la guerre et des voyages. Etait-il une nouvelle recrue du Shérif? Cela semblait peu envisageable. Saint Elmo n'était pas réputé pour offrir beaucoup de postes dans ce secteur. De plus, les rumeurs circulaient très vite et la jeune femme n'avait encore jamais entendu parler de cet homme. Sans doute était-il de passage, comme bien des cowboys.
Jessie Johns
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Lun 24 Oct - 23:05
Le Sheriff Jones assurait ces revolvers dans leurs holsters, vérifiait qu'ils étaient suffisamment graissés pour sortir du cuir en quelques micro-secondes, il les savaient chargés et la sensation de cette crosse boisée sous ces doigts faisait diminuer les battements de son cœur, le faisait se sentir plus calme depuis la Guerre car alors tout était simple. Lorsqu'il sentait ce bois au creux de sa paume c'est que tout ne se résumerait plus qu'à des morts et des vivants.
Mais en attendant, l'homme de Loi devait composer avec le petit monde de Saint-Elmo et acquiesça de la tête à la proposition d'enquête, somme toute ça ou autre part, ça se valait et par habitude, Jessie était d'accord pour dire que n'importe quel criminel à toujours soif après son crime. La nature de la soif dépendait bien souvent de la personne. Après tout, lorsqu'il écorchait des nordistes au couteau ou bien pendait de jeunes enfants durant la guerre de Sécession, il avait toujours ressenti ce besoin dans ces tripes, ce besoin de se plonger nu dans un torrent, sentir la force de l'eau lui arracher la peau. Quand il ne s'agissait pas de charger une batterie d'artillerie. Alors oui, l'idée du Marshall était même plus que plausible.
Saluant quelques personnes en touchant les bords de son stetson, son long cache-poussière se déroulant derrière lui tel la cape d'un justicier, Jessie avançait avec le marshall sur sa gauche, lui parlant d'un air distrait, causant, alors même que son propos était dur histoire de ne pas alarmer les gens et faire ainsi mine de discuter à bâtons rompus.
-"Ahahha, vous n'êtes vraiment pas d'ici Shériff. Non, ici, il ne faut faire confiance à personne. Lorsque je suis arrivé ici, il n'y avait plus de représentant de la loi depuis des années. Mon prédécesseur avait été abattu d'une balle dans le dos. Et personne n'avait repris sa suite. Pour le moment, je ne peux que compter sur vous et encore vous ne connaissez pas les coutumes. Il y a bien le vieux Georges mais il ne sert qu'à passer le balai dans la prison. Il y à Lee mon adjoint aussi, un ancien capitaine de cavalerie mais il est dans les Rocheuses à la chasse aux brigands. Nous sommes seuls mon vieux. Mais lorsque vous serez à l'intérieur, vous monterez à l'étage et moi j'attendrais en bas. Si il cherche à fuir, j'irais le cueillir. Interdiction d'ouvrir le feu sauf si vous êtes sûr de votre coup. Et ne tirez que dans le pied ou l'épaule. La tête est réservée à la corde."
Ils approchaient à bonne vitesse du bordel et les gens s'écartaient devant la présence du shériff et de ce nouveau renfort et déjà tout le saloon devait être prévenu que les forces de l'Ordre avaient encore monté en effectif. Saint-Elmo allait-elle enfin finir par devenir civilisée ?
Toujours est-il qu'il laissa le marshall entrer dans le bordel pour pouvoir officialiser sa présence, Jessie Jones comptant sur le fait qu'à peine son étoile et son nom révélé, toute la rue saurait qu'un Marshall est arrivé pour épauler le shériff qui d'ailleurs se tiens présentement non loin, s'assurant que l'ensemble des chevaux étaient ici solidement attachés par la longe, empêchant tout cavalier venu du ciel de s'en emparer trop simplement. Le temps de défaire les lanières et il aurait déjà un calibre sur la nuque. Puis ensuite le Shériff attendit de voir comment les choses allaient se passer, prêt à réagir, souriant à l'idée de la réaction des Waldon et des racailles des environs lorsqu'elles apprendraient ce coup de filets spectaculaires. Voilà qui était de nature à en faire trembler certains...
James Everett Ferguson
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Mar 25 Oct - 15:15
J'avais encore en tête la réponse de Johns lorsque une jeune femme se présenta à moi. Ne faire confiance à personne...Je devais reconnaître que le Sheriff n'avait pas tort. Il n'était pas rare de se retrouver avec des macchabés sur les bras, une balle ou un couteau logé entre les épaules. L'époque, les hommes voulaient ça. C'était dans l'ordre des choses et il était difficile de changer quoi que ce soit. Une main toujours suffisamment proche de mon arme, j'avisais la jeune femme en lui rendant son faux sourire de circonstance. Nous étions dans un bordel, il fallait faire bonne figure devant la clientèle. Loin de moi l'idée de lui en tenir rigueur:
" Mademoiselle. Je la saluais avec révérence. Je suis le Marshall Ferguson. Je lui dévoilais mon insigne. Trophée qui se pâvanait sur mon gilet avec une royauté outrancière. Effectivement, je cherche quelqu'un en particulier, peut-être pourriez-vous m'aider. Je me penchais vers elle. Elle sentait terriblement bon. C'était grisant de savoir que je pouvais faire mienne cette délicieuse jeune femme pour quelques billets...Mais il en était hors de question. J'avais des principes, peut-être dépassés, mais des principes tout de même. Un dénommé Jefferson Bucker, médecin de profession. D'après une source fiable, il passerait régulièrement par ici. L'avez-vous vu dernièrement ? Je jetais un regard à l'étage et continuais d'un ton calme. Je ne voulais pas alarmer la jeune femme. Peut-être est-il dans une de ces chambres ? Si c'est le cas dites moi seulement le numéro. Je m'occuperais du reste. Je lui susurrais très posément, quelques mots à l'oreille. Ma présence ici n'est pas anodine. Cet homme a de sérieux ennuis. Aidez-moi à lui mettre la main dessus. "
Je plongeais mon regard autoritaire au fond de ses prunelles. J'espérais sincèrement ne pas être tombé sur une idiote et que cette jeune femme finirait par comprendre l'intensité et la gravité de la situation. Je ne voulais pas faire d'esclandre pour ma première arrestation en ville. Et puis je voulais entendre la version des faits de cet ordure. Le confronter à la réalité et à la portée de ses actes; qu'il prenne en considération les terribles conséquences de son meurtre avant de le porter avec engouement vers la potence. L'image de la silhouette d'un homme se balançant au bout d'une corde avait toujours une saveur particulière à mes yeux. J'adorais cela: rendre Justice. Et aujourd'hui l'heure était venue pour moi de briller. Un léger sourire vint titiller mes lèvres. J'attendais la suite avec impatience.
Jefferson Bucker
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Mer 26 Oct - 20:42
Bien qu’il sente que le mauvais œil lui tombait dessus et que même ses instincts de fuite se déclenchaient, sa curiosité l’avait amené à se rapprocher du bordel. En fait, il semblait que bientôt tout le monde en ville serait au green house pour il ne savait trop quoi. Il s’interrogeait sur l’identité du type qui semblait déclencher cette petite cohue à l’intérieur du bordel. Il n’avait pas vraiment de nouvel élément de réponse à offrir. Jefferson ne pouvait que rappliquer sur sa curiosité « scientifique » (pour lui donner un nom noble).
Le médecin fit un peu son discret, il n’est pas sûr, mais il croit qu’il a peut-être une version très diffuse de nom mentionné. C’est peut-être simplement de l’égocentrisme ou de la paranoïa de sa part, mais il se doit de savoir. Est-ce qu’il a entendu le son de la voix de Dehlia là dedans? C’est possible. En même temps que Jefferson passe devant la fenêtre, il a le dos un peu recourbé. Il fait son discret. Il essaie de trouver la distance optimale pour ne pas être trop visible sans perdre la moindre petite information. Toutefois, aux dépens de sa sureté, il a tendance à être un peu trop proche de l’établissement par simple envie d’information. Au moins, il essaie de ne pas faire de bruit si ce n’est pour éviter d’interférer sur les quelques bribes d’informations qu’il peut entendre.
Sa conscience lui rappelle qu’il pourrait tout simplement reprendre son chemin allé dans la direction contraire, mais il s’en sent incapable. Il n’aurait pas à venir dans ses lieux à moins qu’il veuille dépenser encore plus d’argent ou sinon qu’il s’attend d’entendre un coup de feu. Il peut voir que le shérif semble intéresser par le mystérieux étranger par la fenêtre, ce qui augmente la possibilité que ses services médicaux soient demandés très bientôt. Il espère que son engagement dans cette affaire se limiterait à cette simple possibilité.
Jefferson peut voir ainsi tous ses individus mis ensemble, il est là comme observateur ne sachant quoi en faire. En même temps, Jefferson se dit qu’il n’a rien à faire avec toute cette histoire. Pourquoi cela fait-il qu’il est attiré devant cette vitrine comme une mouche au soleil. Oui bien sûre, le green house est son endroit préféré de St-Elmo, mais il n’est quand même pas assez accro au sexe pour y revenir deux fois de suite, même après une visite chez Maggie.
Donc notre type est là planté devant la fenêtre, ou du moins, il essaie de faire comme s’il ne faisait que la passer. Il sent qu’il pourrait être aspiré dans la scène très bientôt. Il ne regarde pas du tout la fenêtre si ce n’est que du coin de l’œil. Il essaie d’avoir le maximum d’information sans trop ressortir. Il finit par augmenter le pas. Pourtant, la seule personne qu’il peut dire qu’il connait vraiment.
Dehlia James
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Ven 28 Oct - 13:50
Après quelques secondes, l'homme se présenta, dévoilant son identité grâce à son emblème. Dehlia fronça des sourcils, tout à coup plus suspicieuse. Elle n'avait jamais eu de réel problème avec les forces de l'ordre mais si un marshall se déplaçait, ce n'était pas pour une simple affaire de vol (que Bullock aurait réglé d'elle-même). Alors que Dehlia écoutait patiemment les explications du Marshall, un bref coup d'oeil à la sortie du Green House lui apprit que le Shérif Jones était présent. Voila qui était de plus en plus inquiétant. Dehlia ne portait pas les fédéraux dans son coeur et elle avait déjà eu le déplaisir de faire un tour dans la prison de Saint Elmo alors qu'elle racolait en-dehors du Green House.
C'est alors que le nom du Doc' fut employé. Étonnant! La jeune femme n'aurait jamais imaginé que les deux hommes puissent être là pour voir le médecin (à moins que l'un deux soit blessé). Dehlia avait peu envie de collaborer avec ces hommes là mais elle savait que Bullock n'apprécierait pas cette décision. Elisabeth faisait toujours en sorte de rester en bon terme avec le Shérif.
"C'est le médecin du Green House. Il vient régulièrement oui." Répondit-elle, omettant délibérément de préciser qu'elle faisait partie des prostituées côtoyant le Doc'.
Moins ils en sauraient, mieux c'était pour elle. De plus, elle cachait encore ses courts particuliers à Bullock. Dehlia suivit le regard de Ferguson en direction des escaliers.
"Il n'est plus ici Monsieur mais je crois sincèrement que vous feriez mieux de vous occuper de ces étrangers arrivés en ville plutôt que du bon vieux Doc' qui se repentirait d'avoir blessé une mouche." Répondit-elle d'un ton calme.
Dehlia garda un instant le silence et se mordit la lèvre. Elle n'était pas certaine de prendre la bonne décision. Elle ne souhaitait pas faire du tord au Doc (imaginez, le seul médecin en ville en prison.. Que deviendrait le Green House? Un tas de vieilles peaux purulentes et infestées de virus et mycoses. Le Bordel courrait à sa perte sans médecin). En même temps, elle ne souhaitait pas se mettre en travers d'une enquête, elle avait toujours sa peau à sauver et la présence du Marshall lui rappelait à quel point les rues de Saint Elmo étaient de moins en moins sûres.. L'agression qu'elle avait subi était vieille de plusieurs jours, mais il lui arrivait encore de passer quelques nuits blanches, la peur au ventre.
"Marshall, si vous travaillez pour le bien de cette ville et de ses habitants, trouvez donc les coupables de ces coups!" Dit-elle en relevant le menton, dévoilant une récente cicatrice le long de son cou. Parfois, elle pouvait encore ressentir le froid de la lame de Judas Earl sur sa peau si fragile. Dehlia avait pu cacher les marques de coups grâce à quelques astuces du Doc' car il savait tout autant qu'elle que Bullock ne serait point enchantée de voir l'une de ses filles tabassées. Dehlia aurait pu se plaindre à sa Boss mais elle espérait se venger d'une bien autre façon. La rancœur était omniprésente en elle depuis cette triste soirée. (cf: "Aïe, ça va faire mal" - Gare).
Rabaissant son visage, Dehlia fixait Ferguson du regard, attendant sa réaction. Il lui fallut l'espace d'un instant pour que le regard de la jeune femme dévia vers une ombre ayant attirée son regard. Elle crut reconnaître les traits du Doc' à travers les vitres du bordel.
Karoline Johnson
“La prostituée est d'abord une mal-aimée”
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Dim 13 Nov - 13:08
La curiosité est un vilain défaut
Jusqu'à maintenant, la journée avait été très calme pour la jeune Karoline. Seuls deux habitués étaient venus au Green House pour elle, ce qui ne lui déplut pas plus que cela, bien au contraire. Pourtant, ce n'est pas en gagnant si peu d'argent pour enrichir Dame Bullock qu'elle allait pouvoir conserver sa place, mais elle se retrouvera dehors sans savoir où aller, ni que faire, ce qui n'était pas son envie la plus palpitante. Cela est un peu en contradiction avec son désir de partir de cette vie débauche, je dois l'avouer. Toutefois, sans argent ni connaissance, que pouvait-elle faire ? Rien, et le problème se trouvait là. Se marier aurait été un moyen pour elle d'avoir une vie stable et sans histoire : un foyer, de quoi vivre, et peut-être du bonheur, qui sait. Personne ne souhaiterait d'une prostituée ayant donné son corps à tous les badauds de la ville, c'est certain. À chaque solution, à chaque alternative afin d'avoir une vie meilleure qu'envisager miss Johnson, un problème venait se glisser dans ses réflexions, réduisant de plus en plus son espoir d'être la femme qu'elle voulait être. Un jour y arrivera-t-elle, mais pas pour le moment. Sa timidité l'empêchait de s'exprimer et d'oser faire quelque chose de concret. Il suffirait que quelqu'un lui tende la main et accepte de l'aider ! Chose improbable, quand on savait que ses amis se comptaient sur les doigts de sa main. Sans oublier que les âmes charitables n'étaient pas plus nombreuses. Elizabeth Bullock l'avait recueillie uniquement pour avoir la possibilité de s'enrichir davantage, elle n'était pas dupe. Quoi qu'il en soit, la colombienne ne pouvait s'empêche de croire à un soupçon de compassion dans son acte.
Cette dernière entendi une voix d'homme dans le hall d'entrée, surplombant durant quelques instants les bruits des chambres alentour, ainsi que quelques rires. Il devait sans doute s'agir de nouveau client et rester dans sa chambre serait mal venu de sa part. Mettant un châle sur ses frêles épaules, la demoiselle sortit de sa chambre et s'avança jusqu'en haut des escaliers en bois. De là, elle pouvait entendre un peu plus nettement ce qu'il se disait et reconnue la voix de Dehlia James. Par la suite, elle entendit le nom de Jefferson Bucker. Lui, avoir des ennuis ? Étonnant, à vrai dire. Ce dernier avait toujours prit soin des filles de Green House (en prenant aussi sa part de temps à autre, bien évidemment), évitant ainsi qu'elles attrapent je ne sais quelle cochonnerie venue de ses hommes sales étant venus chercher un peu de compagnie. Il ne faut cependant jamais se fier aux apparences.
La curiosité montait de plus en plus dans l'esprit de Karoline qui souhaitait en savoir plus sur cette affaire. Descendant les marches une à une, elle s'arrêta alors qu'elle était désormais visible des personnes présentent et qu'elle pouvait tout entendre. Silencieuse, elle se contenta de poser son épaule contre le mur et de regarder la scène sans rien dire. Pour qu'un Marshall se rende jusqu'ici, c'était que l'affaire ne devait être d'une certaine importance... Dans une ville comme Saint-Elmo, on pouvait s'attendre à tout : au meilleur, comme au pire. La miss n'avait rien contre les représentant de la lois, au contraire, elle trouvait que leur présence était plus que capital dans cet univers où la sécurité des gens est en jeux. Cependant, elle devait admettre que de les voir en ces lieux n'avait rien de vraiment rassurant. Lorsque Bullock sera mise au courant, il est certain qu'elle n'appréciera pas. Imaginez un peu, que cela perturbe son marché ! À cette simple pensée, un léger sourire apparu sur les lèvres de Karo, avant de disparaître, laissant place à son air neutre habituel lors de genre de situation.
Dernière édition par Karoline Johnson le Dim 13 Nov - 14:57, édité 1 fois
Jessie Johns
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Date d'inscription : 22/09/2011 $$ : 637 Messages : 97 Localisation : St-Elmo's street Emploi du perso : Sheriff de ma ville Humeur : Egale, comme la balance de la justice
Le soleil était haut dans le ciel, autour du Green House, la vie de Saint-Elmo battait son plein, les citoyens inconscient e ce qui se jouait autour du respectable établissement. Jessie voyait du coin de l'oeil les badauds évoluer, certains, plus attentif que d'autres, notaient sa présence et préféraient de loin aller flâner du côté de l'épicerie de l'autre côté de la rue histoire 'éviter 'éventuels ennuis ou balles perdues. Lui-même était serein ans l'action, attentif, prêt à tout comme autrefois lorsqu'il combattait aux côtés de Quantrill. Ce genre de situation ne lui faisait pas peur, malheureusement pour son sommeil, cela n'avait été hélas que trop familier pour lui. Enfin, au moins cela servait une bonne cause aujourd'hui. Jessie regarde observe l'attitude du nouveau Marschall, regarde sa manière de se comporter. Visiblement, il sait mener sa barque.
Jessie tourne enfin la tête de côté et perçoit le Doc' Bucker en train de le regarder lui et e s'intéresser à la scène à l'intérieur du bordel. Il se retient de réagir, se contente de sourciller en un signe de surprise avant d'esquisser un maigre sourire sur son visage tendu. Jessie, sans quitter des yeux la scène dans le hall du Green House s'approche nonchalamment du docteur. Un pas calme à son habitue, des mouvements félins pour ne pas attirer l'attention des gens à l'intérieur. -"Bonjour Doc... Vous aussi vous voulez en savoir plus sur cet étranger ? Visiblement, il veut parler avec la gérante du bordel... Vous avez une idée de ce qu'il pourrait vouloir ?" Jessie se rapproche encore un peu comme pour ne pas avoir à élever la voix. -"Dîtes, vous connaissez les dernières rumeurs ? Paraîtrait qu'on aurait un fou en ville qui s'attaque aux jeunes femmes, vous auriez pas une idée par hasard ?" Jessie entame la conversation, la discussion avant que les choses ne s'envenime et pour obtenir ces propres renseignements.
James Everett Ferguson
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Date d'inscription : 24/09/2011 Âge : 39 ans $$ : 5119 Messages : 364 Localisation : Quelque part par ici ou par là... Emploi du perso : U.S. Marshal
Sujet: Re: Une Justice Soignée. Ven 18 Nov - 13:22
Je ne me fiais que très rarement aux dires des prostituées. Elles étaient généralement suspicieuses envers les représentants de la loi et n'aimaient guère les voir débarquer sur leur lieu de travail. La jeune femme qui se tenait devant moi ne faisait pas exception à la règle. Aussitôt que j'avais dévoilé mon insigne, je captais dans son regard, la méfiance que je lui inspirais. Gardant un visage impénétrable, j'écoutais attentivement ce qu'elle pouvait me révéler au sujet du Doc. Ce n'était pas très concluant. Apparemment cet homme était très apprécié des filles du bordel, parce qu'il venait régulièrement les voir: pour les soigner ou les ausculter avec doigté, je me gardais bien d'en faire la remarque. Il était évident que cette femme niait tout abus du Doc pour le protéger. Pourquoi ? Je m'en fichais royalement. Tout ce qui m'importait c'était de mettre la main sur lui. Les réponses viendraient d'elles-mêmes par la suite.
Je me passais une main sur la nuque, décollant la fine pellicule de sueur de ma peau. Un léger regard de biais, j'aperçus une jeune femme adossée au mur, non loin de l'escalier. A sa posture, elle dardait sur nous des oreilles par trop curieuse. Peut-être en saurait-elle davantage à propos du Doc ? Je revins sur la femme à la longue chevelure brune. Elle me toisait en me dévoilant une marque blanchâtre à la base de son cou, juste sous la mâchoire.
" Une lame acérée à n'en pas douter. Je posais mon index sur son menton et m'avançais pour mieux voir ladite cicatrice. Le parfum enivrant de la jeune femme envahissait déjà mes narines, provoquant un léger frisson dans tout mon être. J'émis un subtil claquement de langue. Vous l'avez échappé belle semble-t-il. Au vu de la longueur de la lame, vous auriez pu y rester. Je relevais mon chapeau puis passais une main sur ma moustache. Je suis navré miss, mais pour l'instant j'ai une affaire plus pressante à régler. Par contre si vous désirez porter plainte, allez porter votre déposition auprès du Shériff ou de ses adjoints. C'est aussi grâce à vous que nous pouvons mettre un terme aux agissements de tout ces moins que rien. Je devais revenir à mon sujet principal, à savoir le Doc. Bref, d'après vos dires, le Doc n'est plus ici. Une idée d'où il pourrait se trouver à l'heure actuelle ? Il faut que j'éclaircisse toute cette affaire. "
Je fis exprès de poser la question en me tournant également vers la jeune femme qui nous espionnait. Peut-être aurait-elle suffisamment de cran pour venir m'en dire plus que la brune qui se targuait de la bonté du Doc. Et comme je n'avais guère de temps à perdre, je l'invitais même à nous rejoindre d'un salut de tête très élégant et courtois avant de dire calmement à la brunette:
" Vous ne voyez aucun inconvénient à ce que je pose quelques questions aux autres filles n'est-ce pas ? Plus j'en saurais davantage sur ce docteur, plus je pourrais déceler le vrai du faux dans toute cette affaire. "
Parce que malgré tout, une petite voix dans ma tête m'intimait l'ordre de me méfier. Non seulement des prostituées qui étaient les plus à mêmes de me mentir pour protéger leurs intérêts mais également de cette Mildred Morgan qui, au vu des dires de la jeune femme que j'avais sous les yeux, ne m'apparaissait plus si innocente...J'avais déjà eu quelques affaires dans ce goût-là: une femme éplorée, une histoire de coups et blessures, de meurtres parfois, un individu clairement suspecté et identifiable par la victime et au final on se retrouvait avec une histoire de vengeance où l'auteur des méfaits n'était autre que la femme éplorée en question. Il me manquait énormément de chose pour élaborer un quelconque rendu de la situation, c'est pourquoi il me fallait des informations concrètes au sujet de ce Doc. Tout ce que j'avais pour l'instant, c'était deux témoignages. Et les deux étaient déjà contradictoires. Comme si j'avais du temps à perdre pour toutes ces conneries...Ben Wald se la coulait douce et moi je jouais au Shériff alors que putain, j'étais un Marshall et j'avais d'autres chats à fouetter ! Je me détournais de la brunette et m'avançais déjà vers la renarde indiscrète:
" Il est inutile pour moi de me présenter, ni même de vous dire la raison de ma venue ici, je me doute que vous en savez suffisamment long. J'esquissais un sourire discret, amusé. Voux excuserez mon impolitesse mais je dois faire au plus vite: que pouvez-vous me dire au sujet de Jefferson Bucker. Le moindre détail à son importance alors n'omettez rien. "
Dehlia James
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Sam 19 Nov - 16:50
Après avoir examiné sa cicatrice, Dehlia rabaissa le menton, ses yeux foncés lançaient des éclairs bien qu'elle tentait de calmer son agacement. La jeune fille avait conscience qu'elle ne pouvait plus dévier le sujet, l'homme paraissait buté. Impossible de changer de conversations ou tenter d'innocenter le Doc'. Dehlia n'était pas le genre à se mêler des affaires qui ne la concernait pas et elle ne mettrait jamais sa vie en danger pour une autre personne. L'égocentrisme était sa seule solution pour survivre.
Pour pouvoir répondre au Marshall, Dehlia observa le temps par l'une des fenêtres de l'endroit. Il n'était pas tard et il y avait peu de chance que le Doc' soit déjà rentré.
"J'imagine qu'il s'occupe de ses clients, à domicile." Répondit Dehlia, coopérant comme elle le pouvait. S'il lui demandait l'adresse du Doc', elle devrait mentir. D'une part parce qu'elle n'était pas censée la connaître mais aussi et surtout, parce que si elle la connaissait, Bullock aurait sans doute quelques soupçons sur son ancienne "protégée".
L'homme se tourna vers Karoline que Dehlia n'avait pas aperçue jusque là. La jeune femme suivit le regard du Marshall et croisa celui de la plus jeune des prostituées. Dehlia ne put s'empêcher d'adresser un léger sourire à celle qu'elle considérait comme seule amie au sein du bordel. Le Marshall décida alors de changer de cible. Dehlia sentit un pincement au coeur. Depuis quelques temps, elle ressentait comme le devoir de "protéger" Karoline et la voir face à cet homme, symbole des forces de l'ordre, n'avait rien de rassurant. A cette pensée, Dehlia se sentit ridicule. Karoline était bien assez grande pour se débrouiller seule, comme elle le faisait auparavant. La jeune fille se tut mais choisit de rester dans le hall et suivre cette.. enquête de près. Elle accompagna le Marshall - qui se dirigeait vers la colombienne - du regard dans l'attente de plus de détail quant à cette affaire..
[Navrée pour la médiocrité de la réponse, je voulais faire avancer le rp >.< On pourra ptétre discuter par MP en groupe de comment faire avancer l'enquête? (avec l'aide du Doc' notamment) =)]
Jefferson Bucker
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Sam 19 Nov - 19:33
Jefferson peut entendre une sorte de déclic dans sa tête comme si un piège à ours se déclenche et lui prend la jambe. Il sent même qu’il doit regarder ses pieds pour voir s’ils sont en train de se faire gruger par du métal. En fait, la sensation de surprise est tellement grande que c’est comme si son cœur explose à l’intérieur de son torse. Son visage expose quand même un petit peu de panique. Il se repose un peu, mais c’est quand même évidente vue de l’extérieur que sa réaction est étrange. En même temps la conversation qui se dresse dans le bordel le concerne et il le sait.
Il se convint un peu que c’est seulement la surprise de voir Jessie Johns devant lui. En même temps c’est loin de faire le faire sentir mieux, apparemment il s’agit de quelque chose de vraiment grave. Des femmes battues, il sent qu’il est accusé. Il se sait innocent, même s’il bâtait des femmes il lui faudrait probablement qu’il réussisse à en battre des dizaines pour toute celle qu’il avait guérie. Il se sentait personnellement insulté de s’être fait donner une telle accusation. En même temps, il ne peut pas vraiment se défendre. On ne peut pas vraiment prouver un négatif, mais en même temps, il doit admettre qu’il a certains comportements qu’il pourrait le montrer comme suspect. Il ne peut pas prendre la fuite. Au moins, il s’assure d’être à dos par rapport à la fenêtre. Il est peut-être déjà pris avec le Shérif, mais l’autre semble avoir assez de puissance de feu pour faire sauter une montagne et comme il semble avoir provoqué tout ça. Il faut qu’il fasse très attention. La fuite est bien sûr la pire des options. Autant dire qu’il finirait par se faire dire qu’il est criminel ou un truc du genre. Il veut rester calme autant que possible.
- Je l’ignore, Sheriff Johns
Bien sûr il est un peu réactif à l’idée d’entendre des femmes battues. Il essaie autant que possible d’agir rationnellement.
- S’il avait des femmes battues dans cette ville, elle viendrait à ma clinique, panser leurs plaies et je vous reporterais cela aussi vite que possible.
Quelques pensées au sujet de Trixie Adams. Il avait laissé celle-ci se faire abuser par sa mère. Il avait quand même un moment de ça, il s’était juré de ne plus laisser ça arriver à qui se soit. En même temps, il ne croit pas que sa défense ai été quoique ce soit de particulièrement remarquable. Dans ces lieux la présomption d’innocence n’est que bien marginale. Jefferson n’a jamais su vraiment gérer son capital de sympathie avec les gens qui compte. Trop de temps avec les prostitués pas assez avec les dirigeants.
Jefferson essaie d’agir de façon intelligente. Il ne doit pas faire de présomption. Répondre aux questions avec honnêteté était probablement sa meilleure option. En même temps, il ne put pas vraiment commencer à balancer des accusations contre Mildred Morgan comme ça. Des fois, il se dit qu’il aurait peut-être dû étudier le droit plutôt que la médecine.
Karoline Johnson
“La prostituée est d'abord une mal-aimée”
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Date d'inscription : 25/09/2011 Âge : 18 ans $$ : 727 Messages : 41 Localisation : Saint Elmo Emploi du perso : Prostituée Humeur : Mausade
Sujet: Re: Une Justice Soignée. Mar 20 Déc - 10:14
[Vraiment désolé pour le retard ]
Karoline ne s'était pas attendu à ce que le Marshall se tourner vers elle. Elle pensait s'être assez montrée discrète pour qu'on ne le remarque pas, ou qu'au moins on fasse mine de ne pas prêter attention à sa présence. Voir un représentant de l'ordre en ces lieux l'avait toujours plus ou moins impressionné dans le sens où elle respectait ces hommes pour leur courage et leur force moral. Dieu seul savait à quel point il en fallait dans un lieux comme Saint-Elmo qui ne manquait jamais de bandits. Toutefois, le regard de cet homme la mit en position d'infériorité flagrante, si bien que la demoiselle resserra son châle autour d'elle, comme pour se protéger de quelque chose d'invisible, mais de belle et bien présente. Durant une fraction de seconde, son regard timide se dirigea vers Dehlia, dont le sourire lui redonna un peu de chaleur. Cette dernière était la sœur qu'elle n'avait pas eue, celle à qui elle pouvait tout dire, même ses secrets les plus profonds et les plus inavouables. Sauf un : la raison pour laquelle son père l'avait renvoyé de chez elle. Depuis toujours et encore aujourd'hui, miss Johnson avait encore honte de ce qu'il s'était passé, bien qu'elle n'en soit pas la cause directe. Pourtant, l'activité qu'elle exerce à présent n'est pas des plus enviables. En arrivant à Green House, Karoline avait trouvée en Dehlia l'épaule sur laquelle s'appuyer. Sans elle, elle aurait sans l'ombre d'un doute fait des choses qu'elle aurait regrettées par la suite.
Prenant un air neutre et parfaitement sûr d'elle, la jeune femme descendit les quelques marches qui lui restaient et se retrouva face au Marshall, qui possédait une tête et demi de plus qu'elle.
-Je crains ne pas pouvoir vous en dire plus que Dehlia. Le docteur vient nous rendre visite lorsque l'une d'entre nous est malade ou vient pour s'amuser comme tant d'autres.
Lui qui avait toujours était si bon avec les filles, comment pourrait-il commettre un meurtre ? Toute cette affaire était décidément bien louche. Malheureusement pour ce bon vieux Marshall, ici, il ne repartira qu'avec des éloges sur Jefferson Bucker. La majorité des résidentes du Green House l'appréciait particulièrement, il serait donc étrange que l'une d'entre elle dise quelque chose de négatif à son sujet.
La voie de Karoline était particulièrement douce et ne montrait aucune forme agressivité. Quoi qu'il en soit, la miss ne souhaitait pas mentir au représentant de l'ordre, car elle savait que, d'une façon ou d'une autre, on lui reprochera ce manque d'information. Elle était peut-être peureuse, mais mieux vaut prévenir que guérir. Si Jefferson était réellement impliqué dans une affaire de meurtre, elle s'en voudra certainement de ne pas avoir dit la vérité.
-Il est venu rendre visite à Maggie ce matin. Je l'ai entendu partir, mais je ne pourrais pas vous dire où il se trouve en ce moment. S'il se sentait coupable de quelque chose, sans doute aurait-il quitté la ville, sinon il doit être en ville ou à son lieux de travail.
Est-ce que les autres prostituées lui reprocheraient sa franchise et surtout d'avoir mis leur bon docteur en danger ? P'têt'e bien qu'oui, p't'êt'e bien qu'non.
James Everett Ferguson
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Sujet: Re: Une Justice Soignée. Mar 20 Déc - 12:39
[Aucun problème Karo ]
Ah frustration quand tu nous tiens ! Je n'apprenais strictement rien sur le Doc mis à part le fait qu'il semblait faire son boulot au mieux avec les jeunes et les moins jeunes de ce bordel. Soit les filles me mentaient pour le protéger ou pour se protéger elles-mêmes, soit elles disaient la vérité et ce fameux Jefferson n'était rien d'autre qu'un agneau qu'on voulait me faire passer pour un loup. Je détestais qu'on me mène en bateau et si cette Mildred trouvait ça drôle, j'étais prêt à lui faire ravaler ses larmes au centuple. Mais ce qui m'irritait le plus n'était pas tant que je perdais indéniablement mon temps, mais le fait que je ne comprenais pas la finalité de toute cette histoire. Je n'avais pas suffisamment de matière pour que je puisse tant bien que mal, tirer les fils de la vérité, ou du moins en sentir la proximité. Oui c'était terriblement frustrant.
Je jetais un regard contrit à la jeune demoiselle. Elle était mignonne certes mais beaucoup trop jeune, bien que son minois fusse parfait avec juste ce qu'il fallait de maquillage pour me plaire. Sa voix aussi douce qu'une gorgée de miel me fit l'effet d'un onguent délicieusement apaisant. Au vu de son regard certain, et de la teneur de ses propos, j'en déduisais rapidement qu'elle était sincère. Cela ne me plaisait pas car c'était encore à l'honneur du docteur, mais dans la bouche de cette demoiselle, je pouvais tout accepter ou presque. Une certaine Maggie avait été la dernière à croiser la route du Doc. C'était peut-être une piste à suivre.
Je hochais la tête à l'intention de la petite pour la remercier comme il se devait de son intervention avant de me tourner vers la brunette qui ne m'avait pas quitté d'une semelle. Que cherchait-elle à me montrer ? Qu'elle pouvait seconder la gérante ? Qu'elle ne laisserait personne faire du mal à ses ouailles ? Que je n'étais pas le bienvenu ? Je plongeais mon regard au fond de ses prunelles afin de lui signifier que je n'étais pas n'importe qui et par la même occasion, lui rappeler la place qu'elle occupait au sein de cet établissement: une prostituée comme une autre. Relevant mon chapeau avec désinvolture, je pris une profonde inspiration en regardant le plafond. Je devais me calmer, prendre sur moi. L'irrascibilité dont je faisais preuve n'était pas bon pour l'enquête. Je ne devais pas passer ma frustration sur ces pauvres femmes. Je me passais une main sur le visage et revins sur l'assistante.
" Pardonnez ma brusquerie Miss et tout le désagrément que cause ma venue en ces lieux mais j'aurais encore une dernière chose à vous demander. Pourrais-je rencontrer cette Maggie dont la jeune... J'allais dire gamine mais je me retins. Fille derrière moi vient de me parler. "
Peut-être cette Maggie était-elle mon sauf-conduit pour mettre un terme à cette enquête. J'espérais sincèrement qu'elle soit la clé de voûte de toute cette affaire et que je pourrais ensuite mettre la main sur ce docteur avant de me prélasser enfin dans un bon bain. Alors que je regardais la jeune femme, quelque chose attira mon attention juste au-dessus de son épaule. Mes yeux s'étrécirent afin de constater avec surprise ce qui se présentait à moi. La Providence ! Derrière la fenêtre, à quelques mètres de là seulement, j'aperçus le Sheriff en conversation avec un autre homme. Je ne distinguais pas les traits de ce dernier mais d'après sa posture, il semblait, embarassé par quelque chose. Se pouvait-il que...
" Oubliez cette Maggie, que pouvez-vous me dire sur l'homme juste là. "
Je pointais du doigt en direction de ladite fenêtre en priant pour que mon salut daigne m'accorder sa miséricorde.
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Sujet: Re: Une Justice Soignée.
Une Justice Soignée.
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